Jeff Koons au centre Pompidou : l’expo où l’on prend un selfie avec le Balloon Dog

By CatherineNowak | 2 janvier 2015
Source : Catherine Nowak

Avant de reprendre boulot/cours/stage, je vous propose de profiter du week-end « post Nouvel an » pour aller faire un tour à la rétrospective Jeff Koons au centre Pompidou. J’ai profité de mon break du mois de décembre pour me rendre à l’expo de l’artiste américain (qui dérange ?), Jeff Koons. Mais si, vous le connaissez ! Si je vous dis chien gonflable, homard gonflable, bref tout ce qui est gonflé et/ou gonflable ! En 2008, l’artiste –tant controversé – a exposé certaines de ces œuvres au château de Versailles. Un choc culturel qui avait déclenché une polémique. Au-delà de son image provocatrice, la rétrospective Jeff Koons mélange sans complexe la culture populaire et l’art savant. Fonctionnant par séries, je me balade à travers des sculptures et peintures mettant en scène les différentes périodes de travail de l’artiste. Et alors on y trouve quoi ?

Le Balloon Dog avec qui on prend un selfie

Moi la première je n’ai pas hésité à me prendre en photo avec ce chien gonflable rose… (voir la photo d’ouverture) Cette œuvre – une de mes préférées de l’expo – s’inscrit dans la série Celebration datant de 1994. L’artiste s’amuse à transformer de simples objets en gigantesques sculptures gonflables. On y retrouve aussi un immense Popeye ou encore un gros cœur suspendu. Le Balloon Dog est devenu l’une de ses œuvres les plus connues : en 2013 elle s’est vendue aux enchères pour 43,6 millions d’euros.

Certaines sculptures qui nous rendent perplexe

Dès l’entrée de l’exposition, on se demande si l’on est bien au centre Pompidou ou dans un magasin d’électroménagers. Je m’explique : on tombe nez à nez avec des aspirateurs mis en scènes dans des vitrines. Koons les décrit comme « des machines qui respirent », bon ok pourquoi pas, il semblerait que ce soit une forme d’art. Dans la salle suivante, je suis restée perplexe devant des ballons de basket flottants dans des aquariums… Cette série Equilibrium lui permet tout de même de lancer sa carrière aux Etats-Unis en 1985.

Des œuvres à connotations sexuelles

La plupart des œuvres proposées par l’artiste peuvent avoir une double connotation. Sculptures aux courbes sexuelles pour les adultes, et un simple lapin ou chien pour les enfants. Dans les années 90, Jeff Koons fait scandale avec son ex-femme, Cicciolina (star de porno italienne) en mettant en scène leurs ébats sexuels. D’ailleurs, une salle interdite au moins de 18 ans, expose quelques de ses œuvres assez explicites…

Et on y ressort avec un sourire aux lèvres

Durant toute cette exposition, j’ai vu des personnes se prendre en photo avec le fameux Balloon Dog, prendre en photo son reflet dans la plupart des sculptures, s’étonner, sourire, s’amuser… Du Pop Art au détournement publicitaire du rêve américain, Jeff Koons réussit à distraire notre regard et non l’interroger. A travers ses 40 ans de carrière et 100 objets exposée, on s’aperçoit que l’artiste a su rester lui-même tout au long de ses créations même avant de devenir l’artiste vivant le plus coté du monde !

Jeff Koons, Centre Pompidou, Galerie 1, jusqu’au 27 avril 2015. Tarif normal 13 euros. Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 21h. Nocturnes jusqu’à 23h les jeudi, vendredi et samedi soirs. Plus d’informations sur le site du musée.